2020 - Antares

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Agrosystème Vigne Innovant combinant Résistances Variétales et Modes de Conduite : vers une augmentation des performances environnementales (gestion biologique des principaux bioagresseurs de la vigne) et économiques de l’agrosystème

Résumé du projet

La vigne consomme 20% des pesticides utilisés en France dont une majorité de fongicides (70%), essentiellement contre le mildiou et l’oïdium. Cette utilisation importante de fongicides est liée à la très grande sensibilité de la vigne cultivée Vitis vinifera aux agents pathogènes. Dans un contexte de réduction d’intrants, la recherche de méthodes innovantes pour gérer les pathogènes autrement devient nécessaire.

Des variétés de vigne résistantes à l’oïdium et au mildiou seront inscrites au catalogue en 2016. Il apparait important d’étudier des conditions de culture qui permettraient d’augmenter l’efficacité de ces résistances à contrôler les épidémies, leur durabilité et la résilience de ces nouveaux agrosystèmes. Des modifications d’architecture des plantes s’avèrent un levier tout à fait intéressant pour réduire l’impact des épidémies.

Nous proposons de planter et d’évaluer un dispositif expérimental qui allierait biodiversité variétale et modes de conduite : deux variétés présentant des niveaux de résistance différents au mildiou et à l’oïdium seront alternées en rang, avec des modes de conduites choisis pour défavoriser l’installation de ces deux principaux agents pathogènes. Une conduite en non taille, sera évaluée pour son aptitude à renforcer la résistance à l’oïdium, et une taille type ‘cordon haut’ sera privilégiée pour limiter les contaminations primaires de mildiou par splashing à partir du sol. L’alternance des variétés résistantes aux deux principaux agents pathogènes de la vigne devrait permettre d’accroitre la résilience du système, et le rendre plus robuste en fonction des pressions pathogènes (années climatiques ou région plus propices à l’un ou l’autre). Une étude sera également réalisée afin d’évaluer les différences de métabolisme primaire et d’état naturel de défense de ces variétés en fonction de leur stade phénologique (feuilles et grappes), et de leur mode de conduite par différentes approches dont la transcriptomique, couplée à des tests de pathogénie.

Coordinateur du projet

Agnès Calonnec (UMR SAVE, INRAE Bordeaux-Nouvelle Aquitaine) tél. 05 57 12 26 11, agnes.calonnec@inrae.fr

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Voir aussi

  • La video de restitution du projet par Agnès Calonnec